La sécurité sociale dans la Fédération de Russie

L'ancien système de sécurité sociale était un système universel. Dans la foulée des réformes de l'après communisme, certains acquis ont été conservés, d'autres ont été bradés et, dans la foulée du maelström social de cette période de transition est tout de même apparue la cotisation sociale.

C'est aujourd'hui un système de type assurantiel avec un potentiel bismarckien intéressant et une composante par capitalisation inquiétante.

  • Le système

 Le taux de cotisation s'élève à 30% du salaire à plafonné à 568.000 roubles (10.000€),
dont 22 % sont affectés à la Caisse de pension, 2,9 % à la Caisse d’assurance sociale et 5,1 % à la Caisse d’assurance-santé. A cela s’ajoute une cotisation égale 10 % du salaire supérieur à 568.000 roubles destinée à la Caisse de pension.
  •  La pension
Comprend la pension vieillesse et la pension-invalidité. La pension invalidité est plus élevée pour les invalides plus jeunes, ce qui compense leur manque à gagner en terme de pension vieillesse. Sinon, par rapport au financement et aux trois modèle de pension, la vieillesse et l'invalidité fonctionnent de la même façon. Les invalides depuis l'enfance ont droit à une pension particulière, financée par l'État. Les montants demeurent inférieurs à 200€.

La pension de base (cotisations sociales)

Les droits à la pension minimum sont ouverts à partir de 60 ans pour les hommes à condition d'avoir travaillé au moins 5 ans. Les femmes partent à la retraite à 55 ans, dans les métiers pénibles ou dangereux ces âges sont abaissés à respectivement jusqu'à 50 et 45 ans. Ce sont des critères très larges mais les montants minimaux ne sont pas extraordinairement élevés, ce qui incite les salariés à compléter leur assurance-pension par un volet privé, capitalisé.

La pension assurantielle (cotisations sociales)

Les montants de base - entre 5.000 et 15.000 roubles, entre 100 et 300€, selon les situations de famille - sont complétés par les droits à la pension ouverts par les cotisations des salariés. Cette partie assurantielle provient de cotisations sociales. Elle s'élève au montant total versé (6% du salaire pendant la carrière divisé par 228).

 La pension par capitalisation

Les salariés cotisent à hauteur de 6% de leur salaire pour leur pension et peuvent choisir s'ils préfèrent la retraite par capitalisation ou s'ils préfèrent cotiser à la caisse.

C'est alors le compte épargne pension qui est divisé par les 228 mensualités correspondants à l'espérance de vie.

  • Le chômage

Le chômage, par contre, est financé par le budget fédéral, par l'impôt. Il est limité à 12 mois renouvelables une fois. Les allocations sont fortement dégressives et tombent de toute façon au minimum, à 17€, au bout d'un an.

Des prestations modestes sont également prévue pour les congés maladie, pour les congés maternité ou pour les maladies professionnelles.